Paradise Alley (1978), de Sylvester Stallone
(...) Malgré son sens constant de l’humour et de la dérision, malgré sa fin optimiste, le film réalisé ressemble à un long cauchemar. Les scènes de quartier et de nuit, l’éclairage, le choix du plan fixe (pratiquement aucun mouvement de caméra) et des fondus enchaînés (trop fréquents), tout participe d’une mise en scène codée du cauchemar. Sur ce point, le générique (très réussi) est clair : de toit en toit, Cosmo et un membre du gang Mahon font la course ; la scène est filmée de nuit, au ralenti, et découpée en plans fixes ; chaque entre-toit (pris d’en bas, en une contre-plongée verticale) est un trou d’air qui guette les coureurs ; les visages sont déformés par l’effort. Et tous les plans du film sont, à l’image du générique, des efforts poussés à l’extrême, mais comme ralentis, dans le vide et sans prise. On se démène de plus en plus, on emploie toujours plus de force –la surenchère dérisoire- mais le plan fixe vous laisse sur place. Les personnages luttent pour arriver au bout de chaque séquence et la caméra de S. Stallone ne les aides jamais, au contraire (...)"
Leos Carax
1 comentário:
Realizado, interpretado, escrito e cantado (!) pelo senhor. Este ano vem o Bullet to the Head do Walter Hill que não tem como ser mau!!
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